mardi, décembre 10, 2019

Phénix

Les cendres encore fumantes de ce champ de bataille
Abattu avant même de pouvoir combattre
Les anges, les hommes et les déchus se raillent
de cette dépouille à l'enveloppe grisâtre

Mais soudain, une pulsation revient, puis une deuxième
Leurs échos font fuir les déchus et les corrompus
Les anges aveuglés par cette solaire anathème
se souviennent de cette émotion absolu

Chaque cendres, chaque parcelles se souviennent
Tel ces larmes enflammées embrasant le firmament
La puissance du vivant au service de la flamme
La superbe de cette force aux tréfonds de nos âmes

A chaque foi qu'il meurt, Phénix renaît de ses cendres
Jamais aucun être avec qui pouvoir s’éprendre
Qui voudrait se bruler avec un être si complet
Malédiction qui rend ce qui est beau, absolument laid

Déjà le cycle a recommencer, et la lumière commence à s'estomper
Prêt à mourir et ressentir à nouveau ce désir à jamais insatisfait
Qui fait de l'envie un besoin d'éternité, et une monnaie cher à payer
Qu'importe, il s'envole et jouit de sa liberté loin de ces cages dorées