mardi, août 25, 2020

Fin du pot

Les réserves extraordinaires d'énergies sont épuisés

Tant de choses de moi aux autres j'ai donné

Pas d'énergies libres, au creux de mon âme

Odeur rance de brulé de mon cœur qui crame 


Chagrin sur chagrin peu à peu creuse au fond

Le grand pot quand on souffle dedans fait ce son

Du vide de mes envies résonne aux tréfonds

Tellement mal dedans qu'il ne sort qu'un bruit abscond


Une bouche de poisson meurtri de mille hameçons

Un idiot infécond qui ne retient aucune leçons

Je pensai vraiment pouvoir attirer la lumière

Que quelqu'un entendrait la force de ces prières


Seul le néant m'a donné cette funeste réponse

Que même vivant, la vie vous condamne à l'anathème

Le but de ma vie n'est que d'être envoyé dans les ronces

Je n'ai su donné l'envie malgré les je t'aime


Je ne crois plus en moi, aux autres, en rien

L'amouromètre de ma vie indique zéro

Mon moteur rouille de ce manque de lien

Pire que la mort, être vivant derrière les barreaux


Tel un arbre mort qui garde quand même sa forme

Un être sans vie à l'aspect absolument difforme 

Mille et une nuit qui se répète à ne plus attendre

Un Phoenix qui préfère l'état de cendre


Personne n'a envie de donner à une chose si triste

Une bête curieuse pour bon nombre d'annalistes

Une épave cristallisée au fond de la banquise

Qui se remémore ces destinations si exquises  


à force de vider son pot pour les autres

on ne fait que dresser les obstacles pour que l'on se vautre

J'espère juste que dans ma prochaine vie 

des milliers de bonheurs emplirons mon parvis




lundi, juillet 27, 2020

Calculs funestes

Diviser pour soustraire, multiplier pour plus d'additions
Dirigé depuis les ombres, victimes d'hécatombes
La tangente funeste portée par tous ces pions
L'idiotie exponentielle plus efficace que les bombes

Une suite de nombres qui se termine dans leurs poches
Ils tablent sur la probabilité que l'on s'oppose
Non à eux mais probablement bel et bien à nos proches
Ils n'ont que faire du pourcentage de ceux qui osent

Si les différences s'additionnaient, ils ne seraient point forts
Mais nous nous divisons facilement sous leurs ordres
Fier de pouvoir comptabiliser le nombre de nos morts
Au lieu de se soustraire à cet establishment qu'il faut tordre

Une équation bien déséquilibré de la funeste humanité
Une infernale courbe qui va bientôt s'arrêter nette
Les parenthèses galvaudés de leurs uniques intérêts
Le produit de toutes nos sales pensées abjectes

C'est à toute vitesse que nos masses leur donnent l'énergie
Le paradoxe dont le résultat mettra fin à toutes formes de vies

lundi, avril 06, 2020

L'Alpha Orbiteur

Le satellite attiré, repoussé, garde son orbite
Jamais il ne s'approche, jamais il ne s'éloigne
Prisonnier, à chaque tour il poursuit ce rite
Son geôlier ne relâche pas sa poigne
La distance idéale, était bien calculé
Exhibé, sa besogne est bien lucrative

Caution aux yeux de tous, tel un trophée
Éjecté dans l'espace pour une joute rotative,
par une espèce à l'autocentrisme ostentatoire
Hypergamie spatiale, une armada contemplative
épaves rouillantes, tous gardiens de leurs trajectoires
se choquant les uns les autres, une geôle à la dérive

Mais déjà, cette espèce a usé toutes ses ressources
Elle a perdu l'emprise sur sa course
Filant dans l'infini, il est devenu un artefact
Libre, douce défaillance qui pousse à l'acte
Sur son passage il attire d'autres espèces
Magnifié par son vécu et ses prouesses

Le satellite n'est plus ce fade orbiteur
Il est l'Alpha plein de force et de douceur
L'intelligence n'est plus artificielle
Le programme a coupé ses ficelles
Déjà des comètes l'accompagnent
libres acrobaties qui les soignent

Unique, il était déjà
Humble, il ne le savait pas
Il est maitre de sa destination
Fort de son évolution
Il atterri et repart si besoin
Soit on le mérite sinon rien









samedi, février 29, 2020

Illusions

Vapeurs enivrantes qui prennent formes
Chaleurs salvatrices qui s'immiscent
Mots hésitants insistants et mornes
Désirs absolus sur lesquels je glisse

Miroir qui s'obscurcit
Mais endurcit
Mémoire dans la nuit
Mélodies infinis

Mirage sans passion
Image de la déraison
Restes d'amours
Âgés de toujours
Glaçante raison
Espoirs de c...

Lubrification mentale
Apôtre de l'illusion
Émotions en ébulition
Tantrisme moral
Idylle illusoire  
Tube d'un soir
Insolences joyeuses
Absolument belle

Le taureau voit rouge
Hypnotisé il se bouge
Rien après le rideau
Il se dit "quel idiot"
Rejoue encore
Encore
Et encore
Et encore....