Les réserves extraordinaires d'énergies sont épuisés
Tant de choses de moi aux autres j'ai donné
Pas d'énergies libres, au creux de mon âme
Odeur rance de brulé de mon cœur qui crame
Chagrin sur chagrin peu à peu creuse au fond
Le grand pot quand on souffle dedans fait ce son
Du vide de mes envies résonne aux tréfonds
Tellement mal dedans qu'il ne sort qu'un bruit abscond
Une bouche de poisson meurtri de mille hameçons
Un idiot infécond qui ne retient aucune leçons
Je pensai vraiment pouvoir attirer la lumière
Que quelqu'un entendrait la force de ces prières
Seul le néant m'a donné cette funeste réponse
Que même vivant, la vie vous condamne à l'anathème
Le but de ma vie n'est que d'être envoyé dans les ronces
Je n'ai su donné l'envie malgré les je t'aime
Je ne crois plus en moi, aux autres, en rien
L'amouromètre de ma vie indique zéro
Mon moteur rouille de ce manque de lien
Pire que la mort, être vivant derrière les barreaux
Tel un arbre mort qui garde quand même sa forme
Un être sans vie à l'aspect absolument difforme
Mille et une nuit qui se répète à ne plus attendre
Un Phoenix qui préfère l'état de cendre
Personne n'a envie de donner à une chose si triste
Une bête curieuse pour bon nombre d'annalistes
Une épave cristallisée au fond de la banquise
Qui se remémore ces destinations si exquises
à force de vider son pot pour les autres
on ne fait que dresser les obstacles pour que l'on se vautre
J'espère juste que dans ma prochaine vie
des milliers de bonheurs emplirons mon parvis